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CLAIR PARIS a été créé en octobre 1990 pour représenter les collectivités locales japonaises en France.

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Les mesures prises par le gouvernement japonais dans la lutte contre la crise sanitaire du nouveau Coronavirus

Informations au 30 juin 2020 par le Ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales (1)

1. L’évolution du nombre de cas de contamination
• Après le premier cas de contamination détecté au Japon le 15 janvier 2020, 18 723 nouveaux cas (taux sur 100 000 habitants : 14,87) et 974 décès (taux sur 100 000 habitants : 0,77) sont recensés dans 47 départements, le 30 juin.
• Si on regarde en détail par département, le nombre de cas de contamination atteint plus de 6 000 dans le département de Tokyo, plus de 1 000 dans les départements d’Osaka, Hokkaido, Kanagawa et Saitama, plus de 500 dans les départements de Chiba, Aichi, Hyogo et Fukuoka. (2)
• Bien que le nombre de nouveaux cas ait rapidement augmenté dès le début du mois d’avril, avec un pic de 720 cas le 11 avril, il a ensuite diminué pour tomber à 37 le 31 mai. (3 et 4)
Lien : référence pour l’évolution du nombre de cas contaminés au Japon (site en anglais) =
https://mhlwgis.maps.arcgis.com/apps/opsdashboard/index.html#/0c5d0502bbb54f9a8dddebca003631b8

2. Les mesures prises par le gouvernement
2-1/ Les mesures préventives contre la propagation du virus
• Le 30 janvier, désignation du nouveau Coronavirus COVID-19, comme maladie infectieuse sous contrôle sanitaire, sur la base de la loi concernant les maladies infectieuses classées et du contrôle sanitaire, sur la base de la loi concernant des maladies infectieuses (révision du décret).
• Le 29 février, recommandation par le gouvernement de fermeture des écoles primaires, des collèges et des lycées principalement gérés par les communes.
• Le 13 mars, révision de « la loi sur les mesures spéciales contre la propagation d'une nouvelle grippe » qui était une loi existante ayant pour but de réagir face à une nouvelle grippe, en intégrant le COVID-19, permettant de prendre des mesures rapidement.
• Le 26 mars, création d’une cellule de crise sanitaire de lutte contre le COVID-19, approuvée par les parlementaires.
• Le 28 mars, établissement d’«orientations principales des mesures pour la sécurité sanitaire contre le nouveau Coronavirus ».
• Le 7 avril, déclaration de l’état d’urgence jusqu’au 6 mai, pour 8 départements (Hokkaido, Saitama, Chiba, Tokyo, Kanagawa, Kyoto, Osaka, et Hyogo), prolongée le 4 mai, jusqu’à la fin du mois : recommandation de restriction de circulation, annulation des événements, abstention de fréquentation des lieux commerciaux ou culturels, diminution à 30 % des déplacements des travailleurs, fermeture des établissements telles que les écoles et renforcement des mesures aux frontières du pays.
• Le 16 avril, la déclaration d’état d’urgence a été élargie aux 47 départements du pays.
• Le 14 mai, levée de l’état d’urgence pour 39 départements, il est maintenu pour ceux de Hokkaido, Saitama, Chiba, Tokyo, Kanagawa, Kyoto, Osaka, et Hyogo.
• Le 21 mai, levée de l’état d’urgence pour 3 départements : Kyoto, Osaka et Hyogo.
• Le 25 mai, levée de l’état d’urgence pour les 5 départements restants : Hokkaido, Saitama, Chiba, Tokyo, Kanagawa.
Les études montrent que 80 % des malades du nouveau Coronavirus ne contaminent pas d’autres personnes et que 3 facteurs : la concentration des gens, un lieu fermé ou un contact rapproché, augmenteraient la vitesse de propagation. En prenant compte de ces études, au Japon, les réalisations massives et exhaustives du test PCR n'ont pas été effectuées pour éviter la propagation de l'épidémie, une collaboration entre l’État et les collectivités locales a mis en place une stratégie contre-clusters : des mesures pour anéantir les épicentres de contamination. En réalité, suite aux rapports des médecins, localement, ce test a été réalisé auprès des malades et chaque épicentre (cluster) a été détecté rapidement. Les agents des centres de la santé publique se sont impliqués dans les enquêtes épidémiologiques pour identifier les groupes de malades et les personnes avec qui ils avaient été en contact. Ces initiatives ont été efficaces dans la prévention de la diffusion du virus, en identifiant les personnes contaminées pour les isoler, et ont joué un rôle important dans la réalisation des actions du gouvernement et des collectivités locales contre la propagation (recommandation de restriction de la circulation ou annulation d’événements etc.) dans des zones bien déterminées.
En parallèle, la fermeture des écoles et la déclaration officielle de l’état d’urgence du gouvernement ont contribué à modifier le comportement des citoyens : vigilance aux 3 facteurs de propagation, respect de la distanciation sociale ou restriction de circulation.

2-2/ Les mesures économiques
• Le 13 février, mise en place de la première stratégie de mesure d’urgence d’État,
1. Soutien aux ressortissants revenus de Chine
2. Mesures de prévention contre la propagation dans le pays
3. Renforcement du système de contrôle par le test aux frontières du pays
Ces 3 mesures ont coûté 86 millions d’euros, pris sur le fonds de réserve.
• Le 10 mars, mise en place de la seconde étape des mesures d’urgence d’État contre le COVID-19.
1. Réorganisation du fonctionnement des mesures de prévention contre la propagation et des offres de soins médicaux.
2. Mise en place de mesures d’aides pour pallier les problèmes dûs à la fermeture des écoles.
3. Extension d’aides financières dans les cas de réduction d’activité et pour l’emploi : suppression ou réduction à 6 % maximum des charges des entreprises dans le cadre des indemnités versées à leurs employés en arrêt de travail, etc. (3,35 milliards d’euros pour les mesures d’aides financières, 13,34 milliards d’euros pour les prêts aux entreprises).
• Le 18 mars, mise en place de « Mesures de soutien aux ménages » telles que l’élargissement d’un prêt d’urgence aux particuliers, le report du paiement des factures d’eau, d’électricité, de gaz, des impôts nationaux ou locaux.
• Le 7 avril, « Les mesures économiques d’urgence liées à la crise sanitaire du COVID-19 » ont eu l’approbation du Conseil des ministres.
1. Allocation pour les micros, petites et moyennes entreprises (20 milliards d’euros) ayant perdu plus de 50 % de revenu par rapport à l’année précédente à cause de l’arrêt de leur activité, dans le cadre du « plan de continuité d'activité » (avec un maximum de 16 700 euros pour les petites et moyennes entreprises et 8 350 euros pour les exploitants indépendants). En plus de l’aide de l’État, chaque collectivité locale a son propre système d’indemnité pour les cas d’interruption d’activité.
2. Allocation spéciale individuelle, destinée à tous les habitants du pays. Les communes reçoivent les demandes et allouent 835 euros par personne. Le budget total atteint 107,6 milliards d’euros.
3. Subvention temporaire décentralisée, attribuée aux actions adaptées selon les différentes situations de chaque territoire et instaurées par une collectivité territoriale, pour 8,4 milliards d’euros. Cette subvention a été intégrée dans le budget rectificatif approuvé le 30 avril dont le montant total atteint environ 217 milliards d’euros.

3. Les mesures prises par les collectivités territoriales
« La loi modifiée sur les mesures spéciales contre la propagation d’une nouvelle grippe» qui comprend également le cas du nouveau Coronavirus COVID-19 permet aux gouverneurs de département, sous la déclaration d’état urgence par l’État et sous le contrôle global du gouvernement, de recommander la restriction de la circulation aux habitants, l’arrêt de l’activité aux restaurants ou aux établissement commerciaux. Ainsi, des mesures adaptées à chaque territoire ont été déployées.
Parallèlement, « Les directives de base concernant les mesures prises dans la lutte contre la crise sanitaire du nouveau Coronavirus» définissent les rôles des collectivités territoriales principalement, comme ci-dessous.
• Recommandations aux citoyens, échanges et partages étroits des informations avec l’État en utilisant le système de communication des données
• Observation de l’état de la contamination et recueil des informations
• Prise de mesures contre la propagation de l’épidémie, telle que la recommandation de restriction de circulation
• Aménagement de systèmes dans le milieu médical, tels que la répartition des responsabilités entre des établissements médicaux locaux, et l’approvisionnement prioritaire des équipements comme les masques pour les établissements médicaux

Sources :
Les données chiffrées concernant le COVID-19 proviennent de :

(1) https://www.mhlw.go.jp/stf/seisakunitsuite/bunya/newpage_00032.html
(2) https://www.mhlw.go.jp/content/10906000/000635537.pdf
(3) https://www.mhlw.go.jp/content/10906000/000643529.pdf
(4) https://www.mhlw.go.jp/stf/newpage_11606.html